jeudi 1 septembre 2016

Cette fois; c'est parti...

Reporté d’une petite semaine qui parut bien longue à cause de la météo il est maintenant temps de partir

En ce dimanche 21 aout 2016 Jean est venu assister à mon départ, je le sens content pour moi mais aussi triste car lui reste à quai.
La sortie du pertuis d’Antioche est agitée par la houle de l’ouest qui rencontre le courant de la marée descendante et cela sans vraiment de vent pour aider les bateaux, donc c’est avec l’aide du moteur que nous sortons vers le large.
Je dis-nous car nous sommes trois bateaux, trois solitaires à partir en même temps : Xavier sur son alu « Jim Hawtins » qui va direct aux Açores, Bernard sur le Melody «  Kanaouen » qui s’arrête à La Corogne et Blue Mad qui si la météo le permet va direct à Porto Santo.
Lors des deux premiers jours sans trop de vent et toujours sur une mer un peu agitée nous sommes secoués et aussi bien barbouillés (Mousse et moi).
A partir du troisième jour l’anticyclone s’installe sur le golfe de Gascogne il nous envoie des vents de NE jusqu’à la pointe du Finistère et sur les trois passages de Blue Mad  en direction du sud c’est la première fois que l’on passe sans prendre de coup de vent et tant mieux car la zone est assez fréquentée :

Les chalutiers chalutent le long de la fosse d’Hercule, tombant qui passe de 200/500 m à 2500 m et les cargos se présentent pour prendre le rail qui contourne la pointe de l’Espagne.

Du cinquième jour jusqu’à la fin c’est un régime de N/NE qui s’installe on l’appelle l’Alizé Portugais ;


Les moyennes pourraient être plus élevées mais Blue Mad et son Capitaine ont quelques milles au compteur, ils ménagent  leur carcasse, et finalement avec les années on se rend compte que l’important n’est pas d’arriver vite mais d’être en chemin.

L’arrivée sur Porto Santo est une récompense après ces premiers jours de navigation et dans le matin elle est belle et attirante.

Porto Santo c’est que du bonheur : je me rappelle il y a maintenant 22 ans (et oui) ma première île ma première traversée avec Blue Mad et en famille; Cette île est la première sur la route des Antilles, en plus elle est belle et les Portugais toujours aussi sympas.
Quand on mouille à Porto Santo on est parti, on a vraiment largué les amarres, plus question de faire demi-tour, le vent nous pousse toujours plus Sud comme dans une grande roue et nous sommes  obligés de faire le tour. Les doutes du départ sont derrière nous et à partir de maintenant tout est possible.

Mouillage dans le port 

Vue du port depuis le point de vue en haut de la montagne




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