Après ce coup de vent de la fin de la 2ème semaine le vent tombe et on se retrouve au moteur pendant près de 24 heures dans une mer pas encore calmée. Le matériel souffre et la grand-voile malgré qu’elle soit bien bridée donne des à-coups.
Les sargasses disparaissent petit et petit et apparaissent les « Caravelles Portugaises »
Se profile une autre dépression qui devrait nous toucher le dernier jour avant l’arrivée.
Pour l’instant le vent nous accompagne un peu et avec l’aide du moteur on maintient la vitesse à une moyenne de 4 N, nous faisons un peu de Nord pour garder un peu de vent.
Malgré un peu de musique les journées restent grises, le soleil reste caché derrière cet édredon de nuages. Je passe pas mal d’heures à écrire mon journal de bord, et je prépare aussi d’autres pages pour le Blog, Mousse surveille de près mon travail.
Je lis aussi pas mal, les classiques de mes prédécesseurs que d’ailleurs j’avais déjà lus, et d’autres qui n’ont rien à voir avec les bateaux ou la mer. Quand le temps est maniable on a vraiment le temps de lire et d’ailleurs c’est là que je lis le plus, pendant ces longues traversées.
Ces quelques jours ou alternent bon vent et calme où nous progressons au moteur nous ont bien rapprochés.
J’en profite même pour me refaire une beauté (on arrive bientôt).
Mais cet atterrissage sur l’île de Faial ne pouvait se terminer comme cela, les fichiers météo (Christine avait vu aussi) nous montraient clairement que ce n’était pas fini ; un dernier petit coup à un peu plus de 100 milles avant d’arriver juste pour le « plaisir », tu parles les 15 noeuds de vent annoncé ont vite été dépassés et une bonne pluie nous accompagnera aussi toute la nuit et la matinée jusque devant l’entrée du port de Horta. Une nuit blanche où j’ai remis bottes, pantalon et veste de ciré oubliés depuis des mois. Et repris la veille dans la descente comme lors des coups de vent dans le Golfe de Gascogne.
Puis apparaît dans la brume du matin l’île de Faial
(ce n’est pas une surprise).
Mais ce n’est pas encore tout à fait terminé, juste avant l’entrée du port les vagues bloquées par la côte se creusent et cela ne facilite pas mes manœuvres pour affaler les voiles pour me présenter dans l’entrée près à accoster ou à mouiller.
Le quai devant le bâtiment de la marina est occupé par des bateaux côte à côte sur 3 ou 4 rangs, et personne sur les ponts pour prendre mes amarres donc je vais mouiller en face , c’est bien calme, à côté de ce qui se passe à l’extérieur.
Je pousse un grand ouf !! Et me prépare un petit casse-croûte bien mérité.
L’après-midi annexe à l’eau et à la rame (le petit hors-bord ne veut rien savoir) je rejoinds le quai et la réception de la marina où l’on fait successivement : l’enregistrement à la marina, l’immigration, la douane et le port. J’obtiens une place à la marina mais elle ne sera libre que le lendemain, ce n’est pas grave je dormirai quand même bien ce soir, mouillé bien au calme.
Toujours un bon accueil dans ce port de légendes.
J’ai retrouvé notre petite peinture, preuve de nos deux précèdents passages (1995 et 2006) mais je vais avoir du boulot il faut tout refaire et rajouter 2017 avec Mousse.
Maintenant, au boulot! J'ai eu un peu de casse; d'abord la bôme bien abîmée,......à suivre
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